Chercher un endroit où habiter relève d’une difficulté chronique. La situation se complique davantage lorsque les moyens financiers sont limités, et que la plupart des chambres d’hôtes ou petits hôtels pas cher coûtent toujours un montant supérieur à la capacité budgétaire. Le contexte reste d’autant plus dramatique quand on sait qu’il est strictement impossible de squatter indéfiniment chez la famille ou des amis. Bref, trouver un logement ne reflète pas la joie, et les possibilités de foyers d’accueil restent une solution plutôt mitigée. Depuis quelques années cependant, une proposition a vu le jour pour permettre de régler ce problème en partie. En partie, car même si elle peut s’adresser à tout le monde sans distinction, elle se prêterait plus aux jeunes en général. Grosso modo, le concept consiste à proposer un logement étudiant en échange d’un service dont le propriétaire aurait besoin, ou qu’il ne peut assurer lui-même pour diverses raisons.
Conditions de l’offre
L’idée se fonde sur le fait de vouloir améliorer le quotidien de tout un chacun, quel que soit le côté où il se trouve. Elle consiste à permettre plus simplement de trouver un logement. Elle met alors en relation deux parties précises, à savoir un propriétaire et un postulant. Le premier représente celui qui dispose d’une chambre, d’un studio ou tout autre moyen d’hébergement disponible, et qui propose ce bien à un tiers. Généralement, les gens qui proposent le logement contre service sont des personnes qui ne peuvent justement s’acquitter eux-mêmes d’activités ou de prestations dont ils ont besoin. Il peut s’agir de personnes âgées nécessitant une assistance, ou des individus handicapées ou à mobilité réduite qui ne peuvent se déplacer et nécessitent de l’aide pour aller régler leurs factures ou faire leurs courses. Il peut encore s’agir d’une famille tout à fait normale, mais qui ne peut s’affranchir des tâches ménagères à cause de leur rythme de vie. Mais les raisons ne se limitent pas à ces exemples, de nombreuses autres peuvent motiver la mise à disposition d’un logement gratuit.
Atouts physiques
En contrepartie de ces propositions, le postulant représente un individu à la recherche d’un toit pour loger durant une période plus ou moins longue. Généralement, il s’agit d’étudiants délocalisés, ou de jeunes adultes obligés de se déplacer dans un lieu différent de leur résidence habituelle pour les besoins de leur cursus ou de leur emploi. Mais pour être éligible dans le système plus ou moins identique au couchsurfing à l’échelle locale, régionale ou nationale, il doit avant tout présenter un profil physique et psychologique répondant aux conditions imposées par le principe. Ainsi, le postulant doit posséder la capacité physique requise pour assurer par exemple le ménage, les courses et l’entretien de la maison pour une personne handicapée qui ne dispose plus de ses aptitudes au déplacement sur long trajet. S’il est capable de respecter l’entente régissant cet accord, il pourra alors bénéficier d’un hébergement contre service, comme le veut le principe.
Aptitudes volontaires et morales
Au-delà des capacités physiques qui lui serviront quotidiennement dans cette procédure d’échanges de services, un des critères importants que doit posséder l’étudiant concerne ses aptitudes morales. Pour devenir un coloc agréable, le postulant doit montrer quotidiennement sa volonté de respecter les clauses du contrat pour lequel il a signé au moment de prendre possession des lieux mis à sa disposition. Ainsi, malgré les divers aléas de ce que pourrait être son programme personnel entre les études ou son emploi, il doit s’acquitter des heures de baby-sitting qu’il a convenu avec le propriétaire un samedi sur deux. Il doit également assurer son service de répétiteur auprès des enfants au premier cycle des classes secondaires un dimanche sur quatre, à part le fait de les déposer tous les matins à leur école. Pour mériter de faire partie du principe chambre contre service, il doit compléter sa part du contrat de bonne volonté.
Capacités d’adaptation
Le dernier concerne les deux parties, c’est-à-dire le propriétaire et le postulant, bien que ce dernier soit un peu plus concerné. En effet, le fait de vivre dans une chambre chez l’habitant peut être considéré comme vivre chez des inconnus, ou d’abriter un inconnu, selon le côté où l’on se trouve. Il convient alors de se conformer au règlement intérieur de la maison, pour faciliter et agrémenter les relations. En disposant de cette largesse d’esprit, mais aussi de cette capacité d’ouverture et d’adaptation de part et d’autre, les relations ne pourront que s’entretenir sur une bonne longueur d’onde. Par ailleurs, la diversité culturelle devient toujours enrichissante pour qui sait en profiter. En effet, chacun dispose de ses petites habitudes pour mener sa vie, et découvrir comment font les autres apporte toujours un petit plus dans son développement personnel. En s’adaptant juste, le bon rapport intergénérationnel se renforcera naturellement en respectant les conditions établies dès le départ.