Accueil / Arts/Culture / Les mille et une facettes d’Hermann
Hermann est un « jeune » talent au sens propre comme au figuré. Je l’ai rencontré sous la chaleur du Sud à l’ombre d’un platane. Il est simple, bavard et passionné. Ne lui demandez surtout pas de le ranger dans la catégorie « street artiste » car son œil va friser et vous répondre que, oui, c’est vrai mais qu’il est d’abord ouvert à toute forme d’expression et de création.
Hermann s’est intéressé au street art il y a seulement trois ans, à fait un petit saut par l’école Prep’Art puis les Beaux-Arts de Pau pour finalement ne trouver son compte que dans un processus de création loin de ce que l’on apprend à l’école. Créer dans la rue ou ailleurs était donc un heureux présage pour lui.
Si vous levez un peu le nez vous serez surpris de trouver un visage coloré collé sur un mur abandonné ou des plumes de paons dans une ruelle sombre.
Naviguant entre Paris, qui fourmille et Toulouse où il va trouver plus de calme, Hermann est à l’affût de toute idée artistique intéressante et ludique, surprenante et parfois proche de l’interdit. Rien ne doit être une contrainte pour lui, il fait du graphisme un jeu, un moment de partage avec le public qui le découvrira au détour d’une rue ou lors d’une exposition.
Il ne se gêne pas, il est libre de créer, d’expérimenter et même faire passer des messages pour des causes qui lui tiennent à cœur comme pour l’association Act Up.
Mettre Hermann dans une case c’est décidément impossible tant ses sujets de création sont multiples, son inspiration lui vient d’abord de l’accumulation des formes afin d’attirer l’œil par le graphisme. Pour cela il dessine ou il colle, superpose, souvent de manière impulsive parfois avec un une idée en tête.
Vernissage à la Gaieté à Toulouse
Hermann est fasciné par l’enfance avec tout ce qu’elle comporte de gaieté et de zone d’ombre. Ce n’est pas pour rien qu’il a longtemps détourné les personnages de Disney pour en faire autre chose, sortis de leurs contextes de conte de fée. Mais plus généralement il est sensible à ce qui peut toucher l’autre, les autres. C’est « l’autre chose » qui aiguise l’esprit d’Hermann, proposer au public d’aller au-delà de ce qu’il a l’habitude de voir. Alors que ce soit sur un mur public, un t-shirt, un vinyl ou sur du papier, qu’importe le support pourvu qu’il y ait la création et le message. Sa personnalité ouverte lui a permis de participer à de nombreuses collaborations avec quelques noms du street-Art comme Gregos, ou encore des perf’s avec Ernesto Novo dont j’ai déjà parlé ici.